Bah ! Oui ! Maintenant qu'elle est candidate pour de vrai, elle a bien droit à son topic nominal !
D'ailleurs, à zieuter ses forums, je commence à penser que si son programme définitif est aussi cohérent et ambitieu que le sont ses professions de foi, elle va peut-être me rallier à elle de façon inattendue... Aurais-je enfin trouvé un représentant assez digne pour mes idéaux ? Je n'ose y croire encore. J'attends son programme officiel. En attendant, j'ai posté quelques topics sur ses forums, en espérant qu'ils seront approuvés par les modérateurs ^^ ! lol ! En attendant, sachant qu'ici on respecte le droit d'expression, je publie donc ces petits topics qui compose mes débuts de participants à la construction du programme socialiste !
Sur le sujet de la démocratie et de l'avenir, petit pamphlet maison (comment ça c'est du réchauffé ?!) :
Nous mettons en avant des tas de valeurs et d'idéaux tous plus positifs et brillants les uns que les autres... et pas un m2 de nos civilisations qui soit à la hauteur. Nous ne sommes pas encore des humains, au sens où l'on aime à se définir. Nous sommes un peu au-dessus de l'animal. C'est tout. Reste à savoir si on continuera de s'élever vers ce que nous voulons tant être sans fournir les efforts pour le devenir, ou si nous nous laissons retomber dans notre abrutissement...
Nos sociétés vont mal parce qu’il n’y a plus de visionnaires, plus d’idéaux. Nous nous contentons de barboter dans un présent glauque, élargi à un lendemain sinistre. Nos sociétés s’encrassent les cerveaux devant des téléviseurs vomissant plus d’absurdités d’heure en heure…
Pour que nous nous solidarisions de nouveau, pour que nous puissions enfin lever les yeux de notre nombril et commencer à relever la tête et retrousser nos manches et nos dents, il nous faut un avenir. Lequel ? Celui qu’on nous offre et qu’on nous propose avec tant de fatalisme ? Ce centre commercial mondial où l’homme ne sera plus qu’un agent économique ne vivant que pour gagner de quoi répondre aux standards publicitaires ? Un avenir dans lequel nous parasiterons jusqu’au dernier brin d’herbe avant de nous éteindre bêtement sur les ruines de nos écosystèmes ? Un avenir sans saveur, de douleur, où nous regarderons mourir tout ce pourquoi nos ancêtres se sont battus et sont morts, sous prétexte qu’on n’y peut rien ?
Voyons !!! Réveillons nous !!! La société et l’économie sont faites par les hommes et pour les hommes. A nous de nous battre pour que l’économie soit au service de l’homme et non l’inverse, comme on voudrait nous le faire accepter !
Il est temps de voir grand, sous peine de ne plus pouvoir rien faire d’autre que de pleurer sur notre anéantissement. La terre agonise. L’homme souffre. Et tous les outils sont entre nos mains. Le libéralisme économique a presque anéanti nos États et notre cohésion, a atomisé nos identités culturelles et idéologiques sous les rouleaux compresseurs du sacro-saint marché. Il est possible de construire un autre monde, à condition de le vouloir. La volonté d’une démocratie participative est un début. C’est bien. A nous d’en tirer partie, aux politiques d’en faire un exercice intègre et intelligent.
Pour que toutes les nations puissent s’épanouir sans peser sur les autres et sans qu’on pèse sur elles, il faut qu’elles soient libérées des contraintes qui ne les concernent pas et qui leur nuisent : il faut clore les pays selon leur niveau de vie et leur réalité, qu’ils puissent se concentrer sur ce dont ils ont besoin. Que le FMI et l’ONU reprennent en mains leurs raisons d’être : maintenir la paix pour que les peuples s’épanouissent, aider les nations à s’épanouir. Les pays pauvres ruinent les états et les peuples riches, tandis que les pays riches asservissent les économies de peuples entiers, tout ça sous les jeux cupides de boursiers volatiles.
Le système a montré ses failles, à nous de le réinventer. Donnons de nouveaux rôles aux frontières, aux aides internationales, donnons de nouvelles dynamiques à nos sociétés. Pensons grand, pensons loin. Cessons de nous cacher derrière les fantasmes et fantômes agités à droite et à gauche comme des épouvantails. La Terre nous appartient, comme nos sociétés : nous en sommes responsables et avons des comptes à rendre à nos enfants. Ne faisons pas mentir notre sang ni notre histoire. Partout, scientifiques et citoyens lucides multiplient les messages d’alerte. Arrêtons de nous murer dans notre autisme suicidaire.
Votons, certes, mais faisons-nous entendre. Que la démocratie devienne participative, que la démocratie soit démocratie.
Que l’homme soit.
Concernant les moyens pour l'Etat de peser sur les sociétés, un autre pamphlet maison, tout aussi banal venant de ma bouche (virtuelle) :
Pour que notre société puisse diriger son économie et se construire au gré de ses idéaux, il est nécessaire qu'elle s'en donne les moyens. A ce titre, je condamne les politiques de tous bords des dernières décennies qui ont fait le calcul libéral de mener une politique faillitaire consistant à vendre toutes les entreprises nationales, notamment celles qui devraient ressortir du service public (transport, énergie, distribution alimentaire, santé, éducation, recherche...), se privant par ce suicide étatique de leviers et moyens d'actions sur l'économie, de chances pour l'avenir. L'économie appartient aux hommes, et si les individus doivent pouvoir être récompensés justement pour leur travail, les intérêts des uns ne peuvent être respectés s'ils nuisent à la majorité de la population et menacent notre avenir. La merveilleuse main invisible invoquée par les libéraux comme un miracle certain se fait attendre, et pendant ce temps nos sociétés s'ébrèchent et coulent, se pendent à une corde qu'ils ne pourront bientôt plus dénouer. Il faut réagir. Pour que le peuple puisse contrôler sa destinée, il lui faut un État et des représentants fort de moyens d'action et de légitimité, il faut que l'État se réapproprie l'économie pour l'organiser au bénéfice de l'avenir et des générations futures. Le nœud central du problème est là. Si l'on ne voit pas grand et loin, on est fichu. Les bricolages proposés depuis des décennies pour camoufler la chute ne servent à rien. D'ailleurs, les français ont montré par leur soutien revigoré à la droite du dernier gouvernement qu'ils voulaient enfin des actes, de l'action, quitte à ce que ça fasse mal. Mieux vaut risquer sa vie pour obtenir le bonheur que de se laisser euthanasier dans un malheur de plus en plus douloureux. Que la gauche et ses meneurs en prennent conscience.
Je ne voterai pour Ségolène Royal et le PS qu'à la seule condition qu'un vrai programme qui parle sérieusement et avec ambition de l'avenir voie le jour. Je ne me contenterai pas d'un bricolage électoraliste et quinquennal. Je veux un avenir. Je veux être enseignant et parent, et il en va donc à la fois de ma vie privée, publique et professionnelle : comment être citoyen dans une société qui se tue de lâchetés et de bêtise ?